Re: Prestation : Il était une fois dans l'ouest - ENNIO MORRICONNE
Publié : 23 oct. 2020 20:15
La liberté d'expression est sacrée. Vous n'avez pas à en être "désolé", cela vous honore. Nos différences ne sont pas des soustractions mais des compléments.
Bien à vous, quelle paix respectueuse, n'est-ce pas. Il est possible que je fus un ancien compétiteur, ou plus...
Nous sommes entièrement d'accord.Claude a écrit : ↑23 oct. 2020 11:47Bref, dans ce morceau, si l'intro est a priori sur un rytme à trois temps (d'ailleurs un peu plus rapide que celui d'une "vraie" valse anglaise - confer sa dernière vidéo), avec toutefois une vitesse de tempo flottante qui ralentit sur la fin de l'intro pour un raccordement, soit sans rythme, soit par insertion d'une mesure intercalaire à deux temps (je n'ai pas la partoche de cette interprétation à ma disposition), le thème quant à lui est à quatre temps : Il est impossible de battre une mesure à trois temps dessus en l'écoutant.
Les anglais ont codifié les danses, elles sont donc au standard des anglais, sans aucun rapport avec les danses originales. La valse lente anglaise fait partie des danses "standards". Par exemple, le Tango n'a strictement rien à voir avec la marche du puma, cette panthère d'Amérique du sud qui avance de biais, alors qu'en Afrique son cousin avance frontalement. De plus, elles furent classées en "standard" sur le principe du cercle. Et en effet, toutes les standards ont pour but de se mouvoir dans un cercle. Remarquez surtout dans la vidéo de valse lente les juges arbitres de côtés nombreux. Une des notes de classement porte sur l'amplification malgré les autres compétiteurs, de la zone la plus grande parcourue, comme en natation synchronisée.
Nous sommes compartimentés dans nos mesures, nos barrettes dont j'ai parlé avec le luth occidental par rapport au luth oriental. Nous sommes formatés dans nos gammes alors que l'Orient offre une infinité de nuances que nous, occidentaux, n'entendons, ne voyons pas. Nous devons chaque fois dans nos arts, quels qu'ils soient, notamment la calligraphie, demander pardon. La calligraphie chinoise par exemple est la manifestation en mouvement du Qigong 氣功。La notre est si étriquée, rythmée, ponctuée. Nous manquons de souplesse.
Je vous remercie d'aborder ces nuances qui sont une porte entr'ouverte 「旁門左道」(une porte latérale, une voie gauche, quelque chose dans ce genre) au retour à la simplicité. Nous rangeons tout dans des cases, les gens, les familles d'instruments, les âges, les danses, les sports, les styles littéraires, etc. Nous passons en force, une grave erreur. Il y a autant de valses lentes qu'on veut, mais ici il importe de les ranger et on ne nous demande pas notre avis. Selon ces types, nous y appliquons des techniques propres, voilà tout. Mon professeur au Conservatoire insistait sur l'importance avant tout de la respiration physique dans l'art de la guitare : il avait tout dit. Alors, est-ce vraiment d'abord un instrument à cordes ou à vent ? Pas du tout évident !
L'harmonica que je découvre à peine, moins que rien, m'offre la chance de retrouver l'élan spontané de l'enfant sans passer par "la boîte à idées", le cerveau, la réflexion. Et tout est alors fini. La musique, comme la danse, est trop immense pour être classée, rangée. Il suffit d'être disponible. On n'a plus à s'excuser, à se ranger, à se justifier. J'aime bien cette entrevue avec Vangelis O. Papathanassiou. Il dit vrai :
https://youtu.be/_Zv5ukxSOEs
Sincèrement