il y a des chansons dont on a du mal à sacrifier les paroles pour élaborer une reprise instrumentale. Ce n'est pas le cas de celle-ci. Autant j'adore la mélodie, autant les paroles qu'Edith Piaf a placées sur son expérience de l'amour ne m'ont jamais touchée et m'ont même bien longtemps éloignée de ce grand classique de la chanson française.
Aujourd'hui, je vous le propose joué à l'harmonica diatonique . Vous pourrez y mettre vos propres mots correspondant à votre propre histoire. La mienne est sereine et à commencé il y a plus de trente ans.
A nouveau une interprétation sobre d'une mélodie incontournable. Lorsque je dis sobre, c'est surtout dans l'accompagnement, où les accords sont justes, mais sans coloration particulière.
Cela pour exprimer que de mon côté, ce ne sont pas des paroles de vécus persos que je collerais dessus, mais des accords un peu plus sophistiqués pour soutenir la sobriété du chant.
Un peu dans le même sens, juste pour la conclusion à 3:07, j'aurais remplacé l'enchaînement d'accords FA - FAm, par FA - SI (et la basse avec) pour accentuer la tension vers le DO qui suit. Une option qui n'engage que moi, mais qui peut surprendre l'auditeur car inattendue dans le contexte.
Mais ce n'est pas tellement cela que j'ai regretté, mais - et toujours à propos de l'accompagnement - c'est la "dureté" de la frappe des temps forts, au regard de la douceur de la mélodie. Surtout à l'écoute au casque, ça claque. En cause, la stricte concordance entre la "raideur" de la basse et l'attaque de la corde du Uke ; et plus encore pour le couplet où viennent s'ajouter les accords "secs" de piano. En cause, je pense, le côté artificiel des créations par Band in Box. Sur un clavier, même en frappant un accord de notes les plus simultanées possible, on obtient toujours des micro décalages qui arrondissent le son produit. Je ne connais pas - donc n'utilise pas - ce soft, mais le son de basse est ici plutôt "dur." Sans doute qu'un son de contrebasse avec archet aurait adouci ces attaques. Pour le Uke, utilises-tu un médiator ou tes doigts ? Et si ce sont tes doigts, avec ton pouce, tes ongles ou avec la pulpe ?
Pour ce qui concerne la mélodie, on retrouve encore une fois ce son incontournable que tu tires de n'importe quel de tes harmos. Je suis même persuadé qu'un CX12 dans tes lèvres sonnerait complètement différemment de la banalité que j'en obtiens de mon côté. Ça laisse rêveur...
Cher Daniel,
puissions-nous vivre ensemble encore ces vingt prochaines années ! C'est une telle chance !
Merci beaucoup pour ton écoute et ton gentil commentaire.
Cher Claude,
je réécoute en essayant d'entendre ce que tu entends, je trouve le uke ici très doux (joué comme toujours avec la pulpe des doigts). La note la plus grave jouée au pouce est toujours un peu trop forte (difficile de corriger cette mauvaise habitude), mais rien que me paraisse justifier de parler de "dureté" - je parle bien sûr ici de la 1e et 3e parties, pas de la 2e, où le martellement est tout à fait voulu, pour bien marquer le contraste.
Pour la simplicité des accords, cela est dû à l'histoire de cette reprise : le point de départ est une version simple pour uke (j'ai joué un petit bout de cette partition en intro). Et puis j'ai trouvé que cela manquait de piano, et puis de basse, et puis de cordes, et pourquoi pas un petit contrechant au bugle... Il était malvenu de changer les accords, alors que le uke jouait les accords simples. Alors, j'ai laissé en l'état, parce que, finalement, c'était surtout la mélodie qui m'intéressait. Il est sûr qu'un guitariste n'y trouve pas son compte, je le comprends parfaitement.
Pour BIAB, les accords sont joués par de vrais musiciens, c'est même le principe génial des "RealTracks", et bien souvent ils ne sont pas tout à fait synchronisés. Idem pour la contrebasse. Il m'a juste fallu procéder en sens inverse : d'abord jouer la mélodie et déplacer les accords en fonction de l'endroit où ils doivent sonner par rapport à mon jeu (variations de tempo). Sinon, cela serait bien mécanique.
Excellente semaine à tous,
Flo.
Dernière modification par Flolei le 26 août 2025 09:36, modifié 1 fois.
Personnellement, je me passe de toutes ces considérations techniques et … je « prends » le bijou tel qu’il est !
Et je me dis surtout que joué de cette façon devant n’importe quel auditoire, les larmes deviennent impossibles à camoufler,
comme ce fut d’ailleurs le cas avec Céline Dion aux Jeux !
Et donc, chère Florence, j’espère très sincèrement que tu pourras provoquer l’(les)occasion(s).
Ce serait fort dommage de se passer du plaisir de pouvoir susciter l’émotion rien qu’avec ce petit bout de fer,
mais manipulé aussi « diaboliquement » comme tu sais si bien le faire.
Car, à l’aide d’une sono adéquate, interprété d'une telle façon, un tel répertoire est imparable !
Benoît
Dernière modification par bonite le 25 août 2025 20:39, modifié 2 fois.
Flolei a écrit : ↑25 août 2025 11:00
PS. Tiens, pour rire un peu, j'ai enlevé le piano. C'est là que tu tu rends compte qu'il n'apportait pas grand chose en fait...
Il apportait quand même la coloration d'accords qui fait maintenant défaut.
En "arpégeant" légèrement ses accords (comme pour le Uke), ça claquerait moins. Arpège = très rapide, en double croches mais en maintenant chaque note enfoncée au fur et à mesure de la frappe (si je me fais bien comprendre ; pas facile à décrire).
L'absence du piano révèle qu'effectivement, la basse est plus douce que ressentie ; de là à penser que c'est la note du Uke ou la coïncidence des accords un peu secs du piano qui "claque...
Bonjour Florence
Interprétation magnifique, pas très loin de chez moi, il y a une très belle église avec une restitution des sons exceptionnel, une prestation comme celle là dans ce lieu aurait été d'une beauté !!! Bravo à toi. Avec ou sans piano peu importe c'est très beau.
Bonne journée à tous
RV
@Benoît, Geo, RV & André : merci beaucoup pour vos gentils commentaires, c'est très sympa. Eh oui, dans une église, les deux sons de l'harmo et du bugle ferait un effet boeuf, comme on disait autrefois. :)
Geo ..
