Je vais maintenant m'ajouter sur le calque suivant, en me découpant sur la vue de centre du post d'introduction. Seule la partie du coude réclame de la précision sur le détourage, partie où je rajoute au passage un peu d'ombre portée sous mon coude. Mon côté gauche sera masqué par ma voisine ; quant au reste, il est taillé large avec un fondu de pixels qui permettra de le fondre dans la haie de l'image de fond :
4_+ calque 3.jpg (218.34 Kio) Consulté 1470 fois
Maintenant, sur la photo "de base" je prélève un morceau de ma voisine, en détourant soigneusement le côté qui va être devant moi pour l'ajouter sur un 5e calque. Vu le sens d'éclairage du soleil, je n'ai pas à gérer d'effet de son ombre sur moi :
5_+ calque 4.jpg (221.32 Kio) Consulté 1470 fois
Vu que l'on est au soleil et qu'il fait soif, c'est le moment, à l'aide d'un 6e calque, de compléter mon verre, jusque là à moitié masqué, avec un morceau de pied découpé sur un autre photo.
Par un 7e calque, reste plus qu'à rendre le sourire de Madame, en découpant sa tête sur la photo de droite de la présentation. Là encore, lors du découpage, j'utilise un fondu de pixels pour noyer les raccords :
7_+ calque 6.jpg (223.52 Kio) Consulté 1470 fois
Et voici le résultat final :
8_C'est fini.jpg (392.96 Kio) Consulté 1470 fois
Bien entendu, toutes les photos de cette démo ont été réduites pour alléger la présentation.
A l'origine, elles sont en 24 Mpix (soit 6000 x pixels). Ce qui impose beaucoup de soin et de précision, quant on sait que ce format permet des tirages allant jusqu'à 1 mètre de large (ce que j'ai eu l'occasion de faire faire) à plusieurs reprises pour des anniversaires d'amis pilotes, capturés en pleine action.
Si tu n'avais pas décrit le processus, on n'y aurait vu que du feu, sans même se poser la question.
Pouvoir être magicien à ce point doit être un véritable plaisir et on peut aisément comprendre que tu ne lâches rien...
Et tu as raison !
Merci Benoît d'avoir pris la peine de décortiquer ce montage. Et dire que j'ai ouvert ce sujet suite à ton appréciation sur la construction de l'image d'un de mes titres de chanson...
Et je l'ai déjà mentionné : la construction d'une orchestration, avec ses pistes d'sintruments, est à l'image de la construction d'une image avec ses calques.
Je ressuscite ce sujet pour montrer comment j'ai récemment restitué les trajectoires comparatives de deux concurrents sur le circuit de Lédenon, début avril. Ces montages sont issus de rafales prises à 8 images/seconde, avec effet progressif de transparence.
Technique photo multicalque... à paralléliser avec la technique musicale multipiste.
Pour info, ce virage, qui fait suite à une plongée vertigineuse à forte déclivité, ne négocie entre 150 et 160 km/h.
Cette année, la piste avait entièrement été re-surfacée, et c'était du billard... contrairement aux années passées où elle était bosselée à cet endroit. Ce qui m'avait entraîné dans un violent "360" en 2022 (pneus encore froids), dont je m'étais sorti en restant sur la piste et en repartant sans pratiquement m'arrêter :
Etant un peu marginal dans ce domaine (par rapport aux pros et aux férus inconditionnels de Photoshop et autres ténors du traitement et de la retouche), je continue à utiliser une version ancienne de Paint Shop Pro : la V9, qui est la dernière implémentée par Jasc, avant son rachat par Corel.
Historiquement (vers 1998) lorsque j'ai démarré la photo-numérique, et à l'époque où Photoshop coûtait un bras (pas de version light), j'avais découvert la V3 de Paint Shop Pro (PSP) qui approchait les possibilités de PS, mais pour 10 fois moins cher. J'en ai ensuite suivi les évolutions jusqu'au rachat du canadien Jasq par Corel.
J'avais toutefois acquis la mise à jour PSP11 de Corel... mais me suis aperçu que Corel n'y avait pas amené grand chose (juste automatisé quelques fonctions complexes, telle le traitement des yeux rouges), faisant croire à un grosse évolution en changeant les menus - ou leur contenu - de place, et en démultipliant inutilement les échelles des curseurs de réglage. De quoi faire perdre les repères et automatismes acquis de longue date qui me permettent encore aujourd'hui d'être rapidement opérationnel (important lorsque l'on rentre d'un reportage avec entre 1500 et 2000 clichés à traiter).
J'ai donc rechargé ma V9 et n'ai plus suivi les évos de Corel. Ce qui est marrant est que sur un forum dédié à PSP, j'ai trouvé des gus qui avaient suivi la même démarche...
En clair, comme dans tous les domaines, lorsque l'on est habitué à ses outils et que l'on ne rencontre aucune limitation, on conserve son savoir faire avec. Les automatismes* mis en place ne font que faciliter ce que l'on réalise en manuel avec un meilleur contrôle.
Pour exemple, malgré toutes les fonctions automatiques que proposent aujourd'hui un boîtier reflex, j'assure mes prises de vues...
- pour les vues fixes, en mode A (priorité à l'ouverture), qui permet de gérer la profondeur de champ ;
- pour les vues dynamiques, en M (manuel), qui permet de contrôler la façon dont je veux appréhender le sujet mobile.
* Pour exemple, si tu choisis le mode "sport" de ton appareil pour les vues dynamiques, il ne sait pas pour autant à quelle vitesse se déplace le sujet, si tu veux faire un plan général bien net ou un effet de filé, et tout ça avec quel relief pour ce qui concerne la profondeur de champ.
Pour rappel, comme PS, PSP gère les calques (tout comme Audacity gère les pistes).
Je ne connais irfan vew que de nom. Donc aucune idée de ses possibilités. GIMP est un ténor gratuit multi-calques est ; mais il paraît que côté ergonomie, c'est une usine à gaz...
